Savigny est un village de 2 000 habitants situé à 4 km de l’Arbresle et à 2 km de Sain-Bel.
De tradition rurale, cette commune comptait plus de 40 exploitations il y a 50 ans mais aujourd’hui, seules une dizaine de fermes subsistent et la sociologie de la population a beaucoup changé puisqu’elle compte aujourd’hui une majorité de « rurbains » qui travaillent sur Lyon.
La vie associative (40 associations) et la convivialité sont très présentes dans le village où des fêtes traditionnelles attirent encore beaucoup de monde : fête des classes, vogue de Pentecôte etc…
Mais surtout, Savigny a une fabuleuse histoire. Son abbaye bénédictine dont l’origine est située vers l’an 600, a connu une puissance économique, politique et, bien sûr, une influence spirituelle comparable à celle de Cluny. Au Moyen-Âge, l’abbaye de Savigny comptait près de 2 000 moines et possédaient des territoires qui s’étendaient du lac Léman à la région de Saintes. Les relations, souvent tendues, entre l’archevêque de Lyon et l’abbé de Savigny ont fait l’objet de nombreuses chroniques…assez savoureuses aujourd’hui.
Il ne reste malheureusement que très peu de vestiges de cette abbaye qui fascine aujourd’hui encore plusieurs enseignants-chercheurs en histoire de Moyen-Âge. Un très beau musée lapidaire et la tour de l’horloge attirent de nombreux visiteurs.
La paroisse de Savigny a eu un curé-résidant jusqu’en 1996. Depuis 2000, elle appartient à l’ensemble Notre Dame de la Brévenne. La communauté reste encore très vivante avec son ERP (7 personnes) ses équipes liturgiques, baptêmes, funérailles (près de 50 personnes)…mais comme partout le renouvellement est difficile.
L’église, néogothique, construite en 1886 est en pierres dorées ; elle est ouverte tous les jours et reçoit de nombreux marcheurs ou visiteurs qui notent parfois sur le cahier disposé à l’entrée, leur plaisir de pouvoir se recueillir dans un lieu aussi paisible.
Un orgue à tuyaux a été construit en 2004 et a permis l’organisation de nombreux concerts. Des travaux sont prévus cette année sur l’instrument pour ajouter de nouvelles « couleurs » à son spectre musical et à son harmonisation remarquée et … remarquable !
A voir, dans l’église, le retable du XVIème siècle et surtout la vierge en bois du XIIIème siècle, classée Monument Historique, appelée Notre Dame sous terre.