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2ème Dimanche de l’Avent

2ème Dimanche de l’Avent

« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Luc 3/4)

Comme chaque dimanche, la Parole de Dieu, à travers l’interpellation des prophètes, retentit dans nos églises paroissiales qui, pendant une heure, sont un lieu privilégié  hebdomadaire pour accueillir dans nos cœurs humains et avec foi  l’appel à vivre notre vie humaine et chrétienne  comme un indicateur de direction pour  gérer au mieux notre vie  personnelle et sociale. Ainsi, en ce 2éme dimanche de l’Avent, deux voix prophétiques vont se faire entendre dans nos églises : celle  du prophète Baruch (600 ans avant Jésus-Christ) et celle du dernier des prophètes de l’ancien testament,  avant Jésus-Christ, Jean le Baptiste.

Le message de ces deux prophètes tout comme le message global de l’Evangile reste d’actualité. A nous contemporains de ce  21ème siècle d’être réceptifs aux interpellations prophétiques, celles d’autrefois et celles d’aujourd’hui qui réveillent les consciences et ouvrent les cœurs des hommes de notre temps.

« Jérusalem, Jérusalem, quitte ta robe de tristesse », cette invitation pleine d’espérance pour un peuple éprouvée qui va résonner à nouveau ce dimanche dans nos églises paroissiales a été proclamée par le prophète BARUCH à un moment où tout allait mal en Palestine pour le peuple de l’ancienne alliance.

Accueillons ces paroles  d’espérance du prophète que le monde d’aujourd’hui a besoin d’entendre  car tout ne va pas très bien sur la terre des hommes, dans nos familles, dans nos villages et communes, dans notre Eglise et nos communautés,  dans notre pays et chez nos voisins des pays  proches et  plus lointains. Chaque jour les médias, sur les journaux, ondes sonores et télévisuelles enveloppent notre planète dans un immense manteau de tristesse : accidents, chômages, crises sociales, économiques, sanitaires, etc…

Bien évidemment, chacun de nous fait aussi parfois l’expérience que sa vie personnelle et familiale revêt, pour différentes raisons et par de multiples épreuves,  une robe de tristesse.

C’est justement dans un contexte de crises personnelles ou collectives que l’espérance chrétienne doit résonner dans les déserts de nos vies et de nos cœurs parfois fermés ou desséchés. L’espérance chrétienne doit être un stimulant  pour faire tout ce qu’il faut pour rejeter la robe de tristesse et revêtir la parure de la gloire de Dieu. La parure de la gloire de Dieu n’est pas un tissu rituel ou un ornement religieux mais  rien d’autre que  l’homme vivant et qu’une vie personnelle, familiale,  sociale, communautaire harmonieuse…

A toutes les époques de l’histoire humaine, il y a eu des crises sociales et religieuses, mais à toutes ces époques il y a eu des prophètes de l’espérance pour réveiller la léthargie des peuples et des croyants. Dieu n’a jamais abandonné les hommes aux tyrans de l’histoire.

En ce 2ème dimanche de l’Avent, Jean-Baptiste nous invite à faire de notre vie un cri d’espérance et à devenir des prophètes pour notre temps difficile.

St Paul dans le passage de sa lettre aux Philippiens qui sera lu en ce dimanche dans nos communautés chrétiennes,  nous livre le même message qu’il a livré aux chrétiens de son époque : « « Puisque Dieu a bien commencé chez vous son travail, je suis persuadé qu’il le continuera jusqu’à son achèvement. »

Oui, croyons-le, pour nous personnellement, pour nos familles et communautés, pour notre famille nationale et universelle, Dieu reste à l’œuvre dans nos vies. Son amour continue de façonner l’homme nouveau, le monde d’aujourd’hui et de demain. Pour cela Dieu se sert de nos paroles prophétiques, de nos mains solidaires, de nos conversions aussi et bien sûr de notre foi qui doit être en permanence en situation d’évolution, d’approfondissement et d’ouverture.

L’Evangile de ce 2ème dimanche de l’Avent nous montre bien que l’initiative de l’histoire n’appartient pas aux grands, aux puissants, aux princes qui nous gouvernent politiquement ou religieusement. Ce n’est pas Tibère, ni Ponce Pilate, ni Anne, ni Caïphe le Grand prêtre de l’époque du Christ qui ont marqué durablement l’histoire humaine, mais Jean-Baptiste, apparemment un marginal, un homme du désert qui vivait loin des circuits officiels du pouvoir temporel, politique ou religieux, mais tellement habité par la Parole de Dieu, une parole qui secoue, qui réveille, qui purifie les cœurs et redonne VIE.

Quel contraste : d’un côté, il y a des puissants qui ne laisseront aucunes traces ou que des mauvaises traces, et de l’autre il y a ce petit Jean Baptiste et les Jean baptiste d’aujourd’hui qui se laissent habiter par ce souffle d’amour divin et humain qui bouscule le monde pour qu’il sorte la tête de l’eau.

Aujourd’hui encore, à nous chrétiens notamment, Dieu nous confie la responsabilité d’aplanir sa route, de combler les ravins, de redresser les passages tortueux. Tout ce travail humanisant et évangélique  ne peut se réaliser par nous que si nous changeons notre cœur. Changer son cœur ne se fait pas par un acte chirurgical mais par un acte de foi qui  consiste à raser les montagnes d’égoïsmes, les collines de paresses, à combler les ravins d’injustice, à redresser les passages tortueux des mensonges. Tel est le message universaliste de Jean Baptiste qui s’adresse à tous les hommes et bien évidemment à nous si nous affirmons notre identité chrétienne..

Soyons convaincus que seule une vie habitée par l’amour est capable de préparer les chemins de Dieu dans les terres arides de notre monde. Notre monde est dur…ce n’est pas d’aujourd’hui. Mais le monde a soif de voir naître des prophètes qui  dans leur discrétion, humilité et générosité savent, là où ils sont, donner leur vie pour rendre le monde meilleur afin que tout homme puisse voir le salut de Dieu offert encore aujourd’hui à travers la vie de ceux et celles qui savent faire de leur vie une vie prophétique à l’image de Baruch, de Jean Baptiste, de Jésus-Christ bien sûr et de  Marie , sa mère,  dont la vie fut totalement IMMACULEE.

Père RAGON Jean Jacques

PRIERE A MARIE L’IMMACULEE

A quel avenir, songeais-tu, Marie toi dont la vie est toute entière IMMACULEE, quand, d’un coup, le Seigneur bouleversa ta vie ?

Oh, tu le connaissais bien ton Dieu, celui d’Abraham, d’Isaac, de Jacob…

Tu marchais en sa présence comme personne avant toi et tu attendais le Salut promis à ton peuple et à tous les peuples de la terre.

Mais que t’arrive-t-il donc, en ce jour, Marie de Nazareth, toi la jeune femme amoureuse promise en mariage à Joseph , toi que rien ne distingue des autres jeunes filles de Nazareth, toi qui était simple, naturelle, discrète ?

Réjouie-toi, comblée de grâce…le Seigneur est avec toi… De toute éternité il a pensé à toi.

De toute éternité tu as été choisie et préférée entre toutes les autres jeunes  femmes de Nazareth.

Dieu a ses préférences… Pourquoi pas ? Nous aussi, tout comme Dieu, nous avons les nôtres !

Sois sans crainte, Marie…Tu as trouvés grâce auprès de Dieu. Sans jalousie, tu as été sa préférée.

Oui, tu as trouvé grâce, toi l’IMMACULEE, la toute Sainte qui a reçu de Dieu la grâce, le privilège d’enfanter Jésus, le Sauveur.

En ce jour où nous te fêtons comme la MERE UNIVERSELLE et  IMMACULEE, laisse-nous contempler à travers ton regard et ta foi la merveille de l’Amour Sauveur.

Dieu s’est servi de ta foi et de ton corps de jeune femme et de future épouse pour nous offrir son Fils devenu ton Fils,, devenu notre frère en humanité.

MERCI MARIE, TOI NOTRE MERE CROYANTE ET IMMACULEE.